L’UNSA Fonction Publique revendique une révision de la PIM restauration
La question de la restauration collective des personnels est essentielle, tant pour la qualité de vie au travail que pour l’attractivité de la fonction publique.
Elle va devenir très rapidement un sujet de premier ordre et de préoccupation majeure pour deux raisons :
- La qualité de l’alimentation à la lumière des scandales sanitaires agroalimentaires de ces derniers jours,
- Le contexte d’inflation forte que nous subissons, susceptible de s’inscrire dans la durée en raison de la perspective d’augmentation des coûts des matières premières.
L’UNSA Fonction Publique considère qu’il est essentiel et urgent de réviser la PIM restauration sur trois volets :
- Le montant de cette PIM actuellement de 1,29 €,
- L’indice plafond qui permet d’accéder à cette prestation,
- L’effet de seuil produit par cet indice plafond (suppression non progressive de la PIM).
Au cours de ces 20 dernières années, la PIM a connu une augmentation parallèle à l’inflation de l’ordre de 30%. Cependant, le pourcentage de couverture du prix du repas a fortement diminué. En 2002, il était d’environ 25 % contre 19 % aujourd’hui. L’indexation de la valeur de la PIM sur l’inflation n’a pas empêché un reste à charge grandissant pour les agents. Il convient par conséquent de se poser la question des raisons de la hausse du prix des repas au-delà de l’inflation. La revendication régulière de l’UNSA Fonction Publique d’indexer la revalorisation des PIM sur l’augmentation du coût réel des prestations trouve ici tout son sens.
Par ailleurs, l’indice nouveau majoré plafond était de 466 en 2002. Vingt ans après, il est de 480, ayant connu une évolution uniquement dans le cadre du PPCR. En 2002, tous les agents de catégorie B bénéficiaient de la PIM restauration. En 2022, les personnels de cette catégorie n’y ont plus accès dès le 6e échelon du 3e grade (sur 11 échelons), le 11e échelon (sur 13) pour le 2e grade et le dernier échelon du premier grade. L’UNSA Fonction Publique déplore ces conséquences qui mettent à l’écart de cette prestation plusieurs milliers d’agents.
Enfin, l’effet de seuil doit être atténué. Un avancement au-delà de l’indice 480 provoque la suppression brutale et immédiate de cette prestation, diminuant le gain de pouvoir d’achat obtenu par l’agent grâce à son avancement. L’UNSA Fonction Publique revendique a minima une dégressivité de la PIM au-delà de l’indice 480.
A l’exemple de la PIM restauration, l’ensemble des prestations doit être réévalué régulièrement, pour que l’action sociale participe pleinement à la qualité de vie au travail des agents publics, à la conciliation de leur vie professionnelle et de leur vie personnelle ainsi qu’à l’attractivité de la fonction publique. L’UNSA Fonction Publique est attachée à une action sociale de qualité et de proximité, dont le budget doit être utilisé entièrement au service de tous les agents publics.
Lire la déclaration liminaire de l’UNSA Fonction Publique.
Source : Lien sur le site de l’UNSA-FP.